Compte-rendu
de l’Assemblée Générale
du jeudidi 02 octobre 2019
Le Président
Michel DELAY a ouvert la séance en invitant l’assemblée à observer une minute
de silence en hommage à Franck CHESNEAU le pilote de Tracker disparu lors de
l’incendie de Générac cet été.
Après décompte
des personnes présentes et des procurations, le quorum est atteint et la séance
est ouverte.
Lors de son
introduction, le Président a remercié de par leur présence monsieur le maire
Gaëtan PREVOTEAU ainsi que monsieur Alain VIALA adjoint délégué à l’Urbanisme
et à la Sécurité.
Puis, la parole est
donnée aux délégués pour la présentation des rapports d’activités et financier
2018-2019.
1)
Rapport
d’activités
1-1) Chantiers réalisés lors de la
campagne 2018-2019 : présenté par le vice Président Daniel BLIN
10
chantiers de débroussaillement ont été réalisés pendant cette période, 9 en
week-end et 1 en semaine. Plusieurs matinées ont du être annulées en octobre et
décembre pour cause de pluie.
1-2)
Surveillance et vigilance : présenté par Patrick Porcheron.
Comme
les années précédentes entre le 15 juin
et le 15 septembre des vigilances incendies ont été réalisées par une
dizaine de volontaires, en complément du dispositif départemental de
surveillance incendie. Afin de faire participer un plus grand nombre, cette
formule doit être améliorée l’année prochaine.
2)
Rapport
financier (bilan 2019) présenté par Patrick PORCHERON
- Le
nombre de cotisants (117) en 2019 est en légère augmentation. Les dons sont
aussi en hausse.
- Les
recettes sont en augmentation et les dépenses sont conformes aux prévisions.
- Investissement :
remplacement d’une débroussailleuse à main et achat d’une débroussailleuse
autotractée (en complément du parc).
Comme en 2018, les prévisions budgétaires ont été
respectées.
3)
Rapport matériel présenté par
Patrick PORCHERON.
Hormis la
débroussailleuse autotractée « Pubert » qui date de 1997, le matériel
a moins de 8 ans.
Globalement, le matériel
mécanique est récent. Il est régulièrement révisé et entretenu.
Une débroussailleuse
à main a été remplacée et une
débroussailleuse autotractée a été
achetée pour
compléter le parc.
A cette liste s’ajoutent
différents petits matériels et accessoires de sécurité y compris une
pharmacie révisée régulièrement.
4)
Rapport moral : présenté
par le Président Michel DELAY
Je me dois comme
de coutume, remercier les adhérents qui permettent à notre association de vivre
mieux pour atteindre les objectifs que nous nous sommes fixés. Ces
remerciements vont aussi aux donateurs financiers qui représentent, vous l’avez vu tout à l’heure, une somme
relativement intéressante mais non moins nécessaire. Je n’oublierai pas non
plus ceux qui nous ont donné ou prêté du
matériel quelque fois de grande valeur : extincteurs, tronçonneuses,
débrousailleuses et autre petit matériel utile à nos activités. Ils se
reconnaîtront, je les remercie encore une fois. Je n’oublie pas le partenaire
qu’est l’équipe municipale représenté ici par Monsieur Gaétan PREVOTEAU Maire,
Monsieur Alain VIALA, Adjoint chargé de la sécurité. Ce partenariat va de soi
certes, compte tenu de notre mission d’intérêt public, mais il n’est pas aussi
évident que cela. Nous avons connu des moments par le passé où ce partenariat
n’existait pas ou très peu. Malgré les nombreuses préoccupations que vous avez
à la tête de la commune, ce partenariat est essentiel selon nous : merci
d’inscrire, de reconnaître, de financer et d’œuvrer pour la protection et la
sauvegarde de notre environnement.
La bonne santé
de l’association ne fait pas de doute.
-
La situation
financière qui vous a été présentée
tout à l’heure, l’a démontré.
- Le matériel
est en état, en augmentation et opérationnel.
- Le dispositif
de vigilance incendie réorienté et plus
adapté, permet de maintenir et de développer une véritable culture du feu
auprès de la population, sans dramatisation excessive.
- Les chantiers
permettent de développer et de maintenir une interface forêt-habitat cohérent
qui s’inscrit dans le Plan de Prévention des Risques Incendie de Forêt (P.P.R.I.F).
Bien qu’étant
connus et reconnus sur la commune, nous avons peut-être à faire un effort
auprès des nouveaux habitants et des enfants pour aller plus loin encore dans
la culture du feu et de la protection de notre environnement.
Avant d’aller
plus en avant dans nos réflexions et interrogations, je voudrais revenir sur ce
qui s’est passé cet été dans la région et dans notre département. MIDI LIBRE
s’est fait le porte-parole de la gravité des sinistres. Je l’ai pris comme
support aux réflexions que je vous propose :
Mercredi 31
juillet 2019 : «un incendie dévastateur : 300 ha brûlés à Générac,
300 hommes ont combattu les flammes hier, tandis que 170 personnes étaient évacuées».
Jeudi 1er Août
2019 : «Gard terres brûlées : 100 pompiers sont restés mobilisés la
nuit dernière pour éviter de nouveaux
départs de feux. A Générac, le soulagement dans un décor d’apocalypse. Le
maire, Frédéric Touzelier «On a échappé au pire». Sur les lieux le ministre de
l’intérieur, Christophe CASTANER a annoncé de nouveaux moyens (2 nouveaux
avions Dash)».
Samedi 3 Août :
«hier 2 Août 4 feux ravagent à nouveau le territoire de Générac, ça brule à
Vauvert, et en direction de St Gilles. Effroyable un pilote tué dans le crash
d’un Tracker».
Vendredi 16 Août
2019 : «débuté mercredi dans les collines dominant Carcassonne, un énorme
incendie a dévoré près de 900 ha en 24 heures, avant d’être circonscrit par 450
pompiers. Hier le feu a aussi anéanti 350 ha dans l’Hérault, à l’ouest de
Béziers».
Dimanche 1er
Septembre : «3175 hectares brûlés cet été dans l’ex région Languedoc
Roussillon». «Plaies ouvertes» titre Midi Libre en 1ère page. Dans
le Gard 988 ha : un peu plus que toute la surface de notre commune. Le
Portugal en feu. La Grèce, l’Indonésie suffoquent et je ne parle pas de l’Argentine.
Le constat est
lourd. Ce n’est pas un psychodrame que je joue devant vous, mais il faut bien
admettre que la situation est préoccupante. A Langlade nous sommes bien placés
pour avoir quelques craintes.
Le dispositif
d’intervention en France, sur la façade méditerranéenne, chez nous semble
opérationnel. De nouveaux moyens d’intervention vont être attribués …. Tant
mieux pour protéger les personnes et les biens et limiter les dégâts.
Mais
n’avons-nous pas tendance à privilégier toujours l’intervention au détriment de
la prévention ? Loin de moi l’idée de les mettre en opposition. Chacun de
ces dispositifs a les moyens budgétaires en théorie pour atteindre leurs
objectifs et permettre la maintenance et la mise en œuvre de leurs actions.
Lorsqu’il y a un
incendie important tout est mis en œuvre, pompiers, camions, Canadairs,
Tracker, Dash, drones. On arrête enfin le feu plus ou moins rapidement selon
les conditions météo. Le ministre de l’intérieur se déplace, il compatit,
réconforte les élus locaux et alloue de nouveaux moyens.
L’action
est
visible. Elle a des résultats. Le feu est éteint. Les
politiques prennent la
mesure de l’efficacité d’un tel outil et concluent
à la nécessité d’avoir un
dispositif opérationnel qu’il faut absolument maintenir et
développer. «On a
échappé au pire» dit le maire de
Générac Frédéric Touzelier
«grâce à
l’intervention de 500 pompiers, des Canadairs, des Trakers etc.
Les vies humaines,
le bétail, tout comme les habitations et hangars agricoles ont
été préservés»
Bravo, il n’y a
rien à dire et c’est tant mieux. Nous sommes donc bien protégés. Il faut
maintenir la qualité de ce dispositif, c’est vital !
Après ces
catastrophes MIDI LIBRE nous propose quelques témoignages de maires concernés
par ces sinistres et une analyse proposée par une spécialiste qui a étudié les
mégas feux de par le monde. Ces témoignages et analyses sont autant de pistes
de réflexion pour nourrir et développer nos actions de prévention.
La 1ère est celle du maire de Monze dans
l’Aude. Je
cite : «tout le domaine communal est ravagé, les
2 pistes forestières
que nous avions pour la défense des feux de forêts ont
été endommagées lors des
dernières inondations. J’avais sollicité une
subvention de l’état pour la
rouvrir, elle m’a été refusée…. Cette
catastrophe aurait pu être évitée. Les
choses sont décidées par des gens qui ne sont pas sur le
terrain»
La 2ème
vient du maire de Générac qui dit ceci : «On va travailler à un programme
anti-incendie, mettre en place une stratégie de débroussaillement et inciter
les privés à le faire. On n’a pas de pistes DFCI. On va voir avec les communes
voisines et la préfecture la pertinence d’en créer».
La 3ème
réflexion nous est proposée par une universitaire Aixoise et auteur de l’essai
«Quand la forêt brûle» aux éditions Premier Parallèle. Elle dit
ceci : «Les feux qui ont frappé la région sont hors normes, sans
commune mesure avec ce qui s’est produit par le passé. Ces phénomènes de feux
deviennent récurrents, plus puissants et surtout très difficiles à anticiper et
à contrôler. Les causes sont nombreuses» affirme Joëlle Zash qui a longtemps
étudié les méga feux aux Etats Unis, au Canada, en Australie …
La 1ère
cause est le dérèglement climatique qui génère un taux de sécheresse toujours plus élevé et
durable et qui, par ricochet, entraîne une baisse du taux d’humidité favorable
au départ de feux. Parmi les principaux responsables, nous dit-elle, on trouve
les gros industriels, les exploiteurs de la nature qui contribuent au
réchauffement climatique et favorisant indirectement l’intensification des
incendies de forêts.
Mais ils ne sont
pas les seuls condamnables. Les riverains et les collectivités doivent
retrouver une culture du feu, dit-elle.
Avec ses
pratiques précieuses pour l’entretien des forêts qui sont entre autres
l’écobuage, que nombre de municipalités interdissent et qui pourtant sont de
vrais remparts contre les incendies, les brûlages pastoraux ou encore tous
types de feux dirigés.
Pour éviter le
pire, dit-elle, l’une des solutions envisagées est de créer voir recréer la
culture de la participation individuelle
aux espaces communs à travers notamment, l’entretien, l’attention et les soins
portés à l’environnement. Les solidarités sur le terrain pourraient aider à
débroussailler à intervalles réguliers les abords des chemins ou encore
démaquiser les maisons isolées ou proches des massifs forestiers. Puis les
collectivités vont devoir s’arrêter d’autoriser les constructions aux abords
des bois surtout quand ceux-là ne sont pas entretenus.
Elle termine ses
propos en rappelant que le feu ne laisse pas que des traces indélébiles sur le
terrain. Il marque aussi fortement les esprits. Son impact est plus
psychologique et social. Il atteint le centre vital des personnes concernées.
Le sentiment de disparition et de perte crée un véritable traumatisme.
Ces sinistres,
leurs impacts, ces constats nous montrent de façon évidente que la prévention
est capitale. Elle doit être considérée à sa juste valeur et reconnue comme un
dispositif à part entière. Des moyens importants doivent lui être alloués, pour
mettre en œuvre les actions adaptées, pour apporter les solutions collectives
nécessaires aux besoins du moment.
Ces moyens
doivent être alloués avec la même fermeté, la même ambition, le même engagement
que les opérations d’intervention.
Des actions très
concrètes doivent être envisagées dans le cadre du réchauffement climatique et
ceci à tous les niveaux de décision.
Agir sur
l’entretien de notre environnement naturel. Exemple à Langlade : 80% de la
surface boisée est de la déprise agricole. Il nous parait important
d’intensifier et de soutenir la remise en culture, vignes, oliviers, pastorale,
chênes truffiers etc.
On peut
envisager de favoriser et soutenir l’arrivée de jeunes agriculteurs qui peuvent
s’installer sur une surface viable de vignes, d’oliviers et de bois à
entretenir à la périphérie des habitations.
Des moyens
doivent être alloués pour des projets de grande envergure : pistes DFCI,
débroussaillage d’espaces boisés communaux ou privés. Favoriser et soutenir des
activités d’entretien et d’exploitation des environnements boisés inexploités à
ce jour. Exemple : salariés d’entretien, etc.
A quand la
visite d’un ministre de l’intérieur sur un chantier pilote de prévention de ce
type ?
Nous, à l’ULPI
nous ne sommes pas les plus beaux, les plus forts ou les meilleurs…. quoi
que !
Mais nous
pouvons dire quand même que notre action s’inscrit bien dans une démarche
d’ensemble réfléchie et en accord avec un dispositif de prévention qui prend en
compte l’environnement, les obligations et la participations à la mise en place
d’un plan de prévention adapté au territoire communal de Langlade.
Nous devons sur
le terrain intensifier notre action de prévention, la développer et maintenir
le cap d’un dispositif cohérent sur toute la commune.
Quant au
dérèglement climatique, devons-nous le subir ? Faire avec ?
S’adapter ? La question se pose à chacun de nous. Elle fait appel à la
responsabilité de chacun en tant que citoyen du monde. Quelle terre
voulons-nous laisser à nos enfants ?
EN
CONCLUSION,
je voudrais ouvrir le débat qui va suivre à partir du
rapport que nous avions
demandé à l’O.N.F par l’intermédiaire
de la commune. L’objectif était d’avoir
un avis autorisé sur notre dispositif interface forêt
habitat en conformité des
exigences de l’arrêté d’obligations
préfectoral.
Je cite les
conclusions de Monsieur REYNAUD Agent de l’O.N.F après avoir excusé son absence :
«En conclusion, concernant la conformité par rapport aux normes des Obligations
Légales de Débroussailler (OLD) des chantiers pilotes de débroussaillement
effectués en périphérie directe du village, le travail réalisé par votre
association nécessite des opérations d’abattage ou de taille d’arbres afin de
dissocier les houppiers dans les boisements conservés (distante de 3 m). Pour
le reste des interventions décrites, la conformité est totale à ce jour.
Je vous
conseille de faire appel à une entreprise spécialisée dans l’exploitation
forestière pour faire réaliser ces travaux, avec possibilité de négocier
l’abattage et l’extraction des pins au regard des volumes de bois à exploiter».
Marc REYNAUD
Agent patrimonial UT Nîmes Garrigues
Nous ne pouvons
que nous en féliciter quant à son objectivité. Il soulève le problème important
de l’abattage des arbres. Nous aurons à débattre tout à l’heure avant de
prendre les orientations qui nous engagent pour l’avenir et la conformité du
dispositif de prévention qui nous préoccupe à savoir l’Interface forêt habitat,
autour du village.
Merci de votre
attention.
5)
Vote des
rapports
Les
rapports d’activités et financier ainsi que le rapport moral, sont votés à l’unanimité et sans remarque par le
public présent.
6)
Election des
membres au comité de Direction
Ont
été réélue(e)s au Comité de Direction : BOURGOIN Hélène (*), BOUZANQUET
Mireille (*), BRUNELIERE Camille, ALLA J. Louis, BLIN Daniel, DELAY Michel,
DEVESA Gérard, HERAULT Philippe (*), MONFORTE Alain, PASCAL Alain, LAPEYRE
Robert, PORCHERON Patrick (*).
(*) :
Ces 4 personnes démissionnaires au titre des 1/3 renouvelable, se sont
représentées
COPPIER
Michel, JACQUEMIN Hugo et PLANTEFEVE Pierre, nouveaux candidats, ont aussi été
élus.
Le
Comité de Direction se réunira le 9 octobre 2019 à
20h30 pour procéder à l’élection
des membres du bureau, fixer les dates des prochains chantiers et
débattre de
divers points.
7)
Projet de
chantiers 2019/2020 présenté par
le vice Président Daniel BLIN
11
chantiers (dont 2 en semaine) ont été proposés à l’assemblée. Le premier chantier
programmé se tiendra aux Lauzières les 19 et 20 octobre prochains. Le
calendrier de la prochaine campagne sera prochainement consultable sur notre
site : http://www.ulpi-gard.fr
8)
Orientations budgétaires
2020 présenté par le
Trésorier Patrick PORCHERON
- On
table sur un budget prévisionnel sensiblement équivalent à l’exercice 2019.
- Investissements :
1400 €.
- Le
budget global sera à l’équilibre.
- La cotisation de
base est maintenue à 10 €.
9)
Débat
d’orientation
Celui-ci a été
fructueux. Il a été axé sur le rapport de l’ONF lequel insiste sur l’obligation
de couper des arbres et mettre les houppiers à 3 mètres. Malgré sa complexité,
ce sujet a retenu toute l’attention de l’Assemblée Générale. Sa mise en œuvre
devra être traitée par le Comité de Direction lequel se réunira le 9 octobre
prochain.
Le Président
lève la séance en remerciant les personnes présentes à l’Assemblée pour leurs
remarques et interventions constructives. Les participants sont invités à
partager le verre de l’amitié.